L'action de L'os de Mor Lam se déroule à Lamène, Sénégal, mais pourrait bien se passer à coté de chez nous.

Un village parvient à échanger des céréales contre de la viande et prépare le tong-tong (partage de la viande). Un homme, Mor Lam obtient l'os et rentre chez lui. Là il s'enferme, se replie sur lui, rejette les sien, contrefait le mort et se laisse enterrer vivant pour ne pas partager.

Voilà l'individu, seul, cruel, égoiste.

Mais la morale de cette farce est double : qui sont ces amis, cette famille qui enterrent un homme vivant ? Aucun membre du village ne va au secours de Mor. Sans chercher à comprendre, tous condamne son égoisme, joue son jeu sans le retenir. Sans intervenir.

Le spectateur peut-il alors prendre parti ?

 

Le conte de L'os de Mor Lam est traditionnellement chanté par les griots en Afrique de l'Ouest. Birago Diop, poète et vétérinaire ambulant sénégalais, a écrit cette pièce en 1967. Elle fut créée la même année à Dakar, dans une mise en scène de l'auteur. En tant que conte, il figure parmi les plus populaires du Sénégal et a été traduit même en polonais.

 

Cette pièce a été créée dans le cadre d'un projet ville à Argenteuil et a bénéficié d'une résidence de création sur le quartier Val nord.

Diffusion à Argenteuil.

25 représentations au Théâtre des Songes Paris 20ème.

 

Mise en scène : Geoffroy Lidvan

Dramaturgie-assistance mise en scène et chorégraphie : Christophe Hay